jeudi 3 juillet 2025

Cette image ne se trouve pas à Lubumbashi

 



L’image montrant un bâtiment administratif ne se situe  pas à Lubumbashi.


En bref 


 Depuis le 2 juillet 2025, une image montrant un bâtiment administratif circule sur X. L’auteur affirme qu’il s’agit d’un édifice situé à Lubumbashi. Après vérification, il s’avère que ce bâtiment se trouve en réalité à Kinshasa : c’est le Palais de Justice.



La rivalité entre Kinshasa et Lubumbashi est une compétition surtout symbolique, ancrée dans l’histoire, le sport et l’économie. Elle oppose deux pôles majeurs du pays, sans hostilité réelle. Le récent détournement d'une image du Palais de justice de Kinshasa pour la présenter comme étant à Lubumbashi intervient dans un contexte tendu, marqué notamment par la poursuite en justice de l’ex-ministre Constant Mutamba, et ravive subtilement cette vieille rivalité.


Citation


Ceux qui  connaissent bien Lubumbashi, ici c’est où?


Le tweet a été publié par un internaute nommé Patrick Keebe , le tweet est à 641 like , 313 commentaires, 31 retweets, 30 signets à 23h40 l’heure à laquelle nous écrivons cet article 




Les faits 


Les commentaires des internautes ont suscité notre critique, ils citent Le Palais de justice situé à Kinshasa.


En effectuant une recherche inversée d’image sur Google avec la photo sur le tweet , nous sommes tombés sur plusieurs photos similaires , entre autres celle-ci. Évidemment cette image illustre le bâtiment du palais de justice à Kinshasa.


En faisant une recherche en concordance, nous pouvons voir les armoiries du palais de justice de Kinshasa pour confirmer qu’il s’agit bel et bien de ce bâtiment se trouvant à Kinshasa.


Le palais de justice se situe sur la place de l’indépendance dans la commune de la Gombe , dans la ville de Kinshasa en République démocratique du Congo.


Conclusion : l’affirmation selon laquelle ´´ ceux qui connaissent bien Lubumbashi, ici c’est où ? ‘´ est fausse. La photo d’illustration est vrai mais l’image est sortie de son contexte , car l’attribution géographique est erronée 


Darwin Mumete 





mardi 1 juillet 2025

30 juin , mémoire sélective et appropriation de l’histoire de la RDC

 Réflexion – 30 juin : Quand l’Histoire devient un champ de tri sélectif




Le 30 juin, jour de mémoire, d’émotion, d’identité. Une date-symbole qui rappelle au peuple congolais sa souveraineté arrachée, son combat pour l’émancipation et sa dignité retrouvée. Mais cette année, une note dissonante est venue troubler la solennité : une affiche diffusée par la télévision nationale représentant les présidents successifs de la RDC, à l’exception notable de Joseph Kabila.


Erreur technique ou amnésie organisée ? Simple oubli d’un graphiste ou stratégie politique sourde mais éloquente ? L’opinion publique ne s’y trompe pas. Cette omission, qu’on ne peut qualifier d’innocente, soulève une question de fond : que fait-on de notre Histoire ? Peut-on se permettre d’effacer des figures centrales au gré des intérêts du pouvoir du moment ?


Joseph Kabila a dirigé le pays pendant 18 ans. Son empreinte sur le destin du Congo, qu’on la juge positive ou critiquable, est indélébile. L’ignorer, c’est falsifier. C’est croire que l’Histoire est un espace privatisable, un patrimoine qu’on recompose selon les humeurs et les rivalités du jour. Ceux qui ont orchestré ou validé cette omission ont manifestement plus le sens de leur propre survie politique que celui du devoir de mémoire.

Ce n’est pas seulement Joseph Kabila qu’on efface. C’est l’intelligence collective qu’on méprise. C’est le peuple congolais qu’on prend pour amnésique.


Le Congo ne peut pas être gouverné comme une propriété privée. Ceux qui rêvent d’un pouvoir sans fin, d’un trône héréditaire ou d’un récit unique seront les insomniaques de demain. Le pays est malade, oui, rongé par une forme de cancer systémique : corruption, tribalisme, insécurité, désinformation. Et pendant que certains dirigeants désignent les autres comme responsables de tous les maux, ils injectent eux-mêmes les métastases dans des cellules déjà gangrenées.


Dans l’Est du pays, pendant qu’on fait des mises en scène mémorielles à Kinshasa, les familles fuient, les enfants pleurent, et la paix reste en suspens. Mais peut-être que le récent accord entre la RDC et le Rwanda, sous la médiation des États-Unis, offrira enfin le bain tiède que certains boutefeux méritent : une paix froide, mais nécessaire.


Et que dire des opposants qui croient que la guérison de la RDC ne peut venir que par eux ? Qu’ils se méfient de leur propre égo : on ne guérit pas une nation avec des slogans, mais avec de la vérité, du respect de l’Histoire, et une lucidité collective.

Quant aux dirigeants héritiers de familles politiques, qu’ils se rappellent : on ne se nourrit pas que du passé de ses pères. L’Histoire ne s’hérite pas, elle se mérite.


En ce 30 juin, le Congo n’a pas besoin de propagande graphique. Il a besoin de mémoire, de justice, et d’une Histoire assumée dans toute sa complexité. Le Congo est à tous, et personne n’a le droit d’en réduire le récit.

Darwin Mumete 

Esdras Makosi, l’étoile du matin des Aigles du Congo



 Dans le vestiaire des Aigles du Congo, son nom trône fièrement au dos du maillot n°5. Face à l’objectif, le regard posé et le corps calme, Esdras Makosi incarne cette nouvelle génération de footballeurs congolais qui ne se contentent plus de rêver, mais qui prennent leur destin en main, balle au pied.


Né en 2008, à seulement 17 ans, il est déjà le cœur battant du milieu de terrain des Aigles. Un joueur au profil rare, formé avec patience et passion. C’est d’abord au club Saint Damien qu’il découvre les bases, forge son caractère et apprend à jouer juste. Puis, il rejoint UJANA, ce centre de formation réputé de Kinshasa, où il affine son toucher de balle et sa vision du jeu. Mais c’est lors d’une détection décisive que son destin bascule : les Aigles du Congo, club fondé par Vidiye Tshimanga, le repèrent et misent sur lui. Pari gagnant.




Makosi, c’est un mélange de finesse et de puissance. Une patte gauche qui régale, un sens du placement digne d’un vétéran, et une intelligence de jeu qui le rend indispensable. Il récupère, oriente, crée, relance… toujours avec une sobriété déconcertante. Pas de gestes superflus, mais une efficacité chirurgicale. Il fluidifie le jeu, casse les lignes, et surtout, fait jouer les autres.


Sa performance lors de la campagne du championnat d’élite Congolais 2024-2025 fut tout simplement magistrale. Discret mais décisif, il a été l’un des grands artisans de la qualification historique des Aigles du Congo aux interclubs Africains. Avec ses coéquipiers, il a porté haut les couleurs du club, faisant vibrer tout Kinshasa.


Esdras Makosi n’est pas juste une pépite. Il est cette graine de génie que le football congolais attendait, un joueur complet, humble, mais déjà prêt pour les grandes scènes. Le chemin est encore long, mais s’il continue sur cette lancée, il pourrait très vite devenir l’un des plus beaux joyaux du football africain.


Darwin Mumete

dimanche 29 juin 2025

Vidye Tshimanga, l’architecte d’un renouveau sportif : De la politique à la conquête du football congolais avec Les Aigles du Congo



 


En à peine deux ans, Les Aigles du Congo,surnommés « les Samouraïs », ont écrit l’une des plus belles pages de l’histoire récente du football congolais en remportant le championnat national , la Linafoot. Un exploit d’autant plus remarquable qu’il est porté par une figure déjà connue du monde politique et économique : Vidye Tshimanga


Homme politique, homme d’affaires aguerri, mais surtout passionné de football, Vidye Tshimanga est la preuve vivante qu’un leadership éclairé peut produire des résultats rapides, solides et inspirants. Le 21 août 2023, il fonde Les Aigles du Congo en rachetant la place de la Jeunesse Sportive de Kinshasa (JSK) dans l’élite. Moins de deux saisons plus tard, le club trône déjà au sommet de la Linafoot.

Mais Tshimanga n’en est pas à son premier fait d’arme dans le sport. Il a dirigé à deux reprises le DCMP (Daring Club Motema Pembe), l’un des clubs les plus populaires de la RDC : de 2013 à 2014, puis de 2019 à 2022. Sous sa présidence, il signe un contrat historique avec l’équipementier italien Macron, entre 2017 et 2023, contribuant à professionnaliser l’image du club et à renforcer sa stature sur le continent.


Vidye Tshimanga ne cache pas ses ambitions : il veut faire des Aigles du Congo un modèle de rigueur, de formation et de performance. Au-delà des trophées, il prône une gestion moderne du football, fondée sur la discipline, la transparence et l’investissement à long terme.

Entre engagement politique, dynamisme entrepreneurial et passion sportive, Vidye Tshimanga incarne une nouvelle génération de leaders multisectoriels. Avec Les Aigles du Congo, il ne fait pas que gagner des titres : il bâtit un modèle. Un exemple concret que le football congolais peut se relever avec des idées, une vision, et du courage.

Darwin Mumete 

jeudi 26 juin 2025

Donald Trump a mis fin à la guerre entre le Rwanda et le Congo en 2 jours

 



Le 25 juin 2025, lors d’une conférence de presse tenue au 25e sommet de l’OTAN à La Haye, aux Pays-Bas, Donald Trump a été interrogé par un journaliste autrichien sur la possibilité qu’il mette fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.  


L’ancien président américain a répondu avec son ton caractéristique : « J’avais dit que je mettrais fin à la guerre Russie-Ukraine en 24 heures, c’était ironique. Vladimir Poutine a été difficile à convaincre, tout comme Zelensky. »  


Cependant, Trump a mis en lumière une avancée diplomatique majeure : « Par contre, je viens de mettre fin à la guerre entre le Rwanda et la RDC en seulement deux jours. Au téléphone, ils ont convenu de venir à la Maison Blanche le vendredi 27 juin pour signer des papiers. Pourtant, cette guerre dure depuis 30 ans. »  


L’homme d’affaires a expliqué sa méthode ferme : « Je leur ai dit, écoutez, si vous ne mettez pas fin à la guerre, il n’y aura pas de contrat commercial entre nous. »


Darwin Mumete 

jeudi 19 septembre 2024

L'opérette revisitée : un spectacle captivant à ne pas manquer ce soir à Vienne


 

''Das Phantom der opera''

Ce soir, à 19h30, la scène de la Helmut List Halle à Graz vibrera au rythme d'une performance unique et audacieuse du collectif transnational La Fleur, avec une adaptation inédite de l'opérette viennoise. Ce spectacle, commandé spécialement pour le festival steirischer herbst ‘24, revisite l'opérette, un genre autrefois emblématique de la culture austro-hongroise, sous une perspective contemporaine et postcoloniale.


L'opérette, souvent perçue comme un vestige du passé, incarne une époque charnière du début du XXe siècle, lorsque les grandes puissances européennes commençaient à s'effriter. En Autriche, elle s’est imposée comme une alternative populaire à l'opéra, mais aussi comme le symbole d'une culture perdue, celle de l'Empire austro-hongrois. Pourtant, ce genre musical n'a jamais perdu son attrait nostalgique, et La Fleur propose aujourd'hui de redonner à l'opérette un souffle nouveau, à travers l'œuvre du grand compositeur hongrois Emmerich Kálmán.



Une relecture postcoloniale d'une œuvre emblématique


Emmerich Kálmán, un Juif hongrois, fut l'un des compositeurs les plus acclamés de Vienne avant d'être contraint de fuir l'Autriche face à la montée du nazisme. Son œuvre, empreinte de richesses musicales et de diversité culturelle, constitue la base de ce spectacle, où la musique, le chant et la danse se conjuguent pour questionner les conventions du genre. Accompagnés d'un quintette à cordes, les interprètes de La Fleur interrogent la relation complexe entre l'Europe et ses anciens empires coloniaux, tout en explorant les thèmes de l'appropriation culturelle et du racisme.



Sous la direction artistique de Monika Gintersdorfer et Franck Edmond Yao, alias Gadoukou la Star, le collectif La Fleur livre une performance à la fois drôle, virtuose et engagée. Au-delà de la façade glamour de l'opérette, ils mettent en lumière les stéréotypes et les conventions qui traversent ce genre apparemment léger, mais influencé par des périodes sombres de l'Histoire.


Une création transnationale et multidisciplinaire


Fondé en 2016, le collectif La Fleur regroupe des artistes venus de France, du Mexique et de la Côte d’Ivoire, qui sont souvent des stars reconnues dans leurs pays d'origine. Leur travail, centré sur l’adaptation d’œuvres classiques avec un regard postcolonial, a été salué lors de nombreux festivals prestigieux, tels que Kampnagel à Hambourg ou le Zürcher Theater Spektakel.


Ne manquez pas cette occasion unique de découvrir une opérette réinventée sous un prisme actuel et percutant. Ce spectacle sera présenté en français, allemand et anglais, rendant hommage à la diversité culturelle qui caractérise l'œuvre de La Fleur.


Informations pratiques :


- Date et heure : Ce soir, 19 septembre, à 19h30

- Lieu : Helmut List Halle, Waagner-Biro-Straße 98a, 8020 Graz

- Tarif : 18/14 euros

- Durée : Environ 90 minutes

- Accessibilité: ♿


Soyez également au rendez-vous le 21 septembre pour une autre représentation suivie d'une séance « Eat and Greet » avec les artistes. L'opérette n’a jamais été aussi vivante et actuelle qu’avec La Fleur !


Darwin Mumete

mercredi 18 septembre 2024

Qui craindre à Kinshasa ,la police ou les kuluna?

 Kinshasa : Où Dreadlocks, Teinture et Tatouages Font de Vous un Criminel en Puissance !


Ah, Kinshasa, cette ville pleine de vie, où l’ambiance est rythmée par des arrestations aussi absurdes qu’inutiles. Ici, la loi ne se lit pas dans les livres, mais dans la tête des policiers, à qui on semble avoir confié une mission spéciale : traquer les jeunes avec des dreadlocks, des teintures et des tatouages, sans oublier les cheveux un peu trop longs. Une armée capillaire, apparemment, qui menace la paix publique. Mais dites-moi, quelle loi permet ces arrestations ridicules ? Mystère et boule de gomme. Si vous cherchez, vous ne trouverez aucune législation mentionnant "article 101 : tout porteur de dreadlocks est passible d’une arrestation immédiate". Non, tout ça, c'est dans l'imagination fertile de nos forces de l’ordre.


Des Couples dans le Noir ? Stop ! Des Kulunas ? Passez Votre Chemin...


Le spectacle est encore plus savoureux lorsque la nuit tombe. Les coins sombres des rues de Kinshasa deviennent le théâtre de véritables scènes de théâtre de rue, où les policiers jouent leur rôle préféré : celui du justicier des amants dans l'obscurité. Parce qu'après tout, deux adultes dans un coin mal éclairé, c’est forcément suspect, n’est-ce pas ? Et pendant que nos chers agents traquent ces couples, les vrais kulunas – ces criminels de rue bien connus – se promènent tranquillement, volant et agressant sans être inquiétés. C’est sûrement un concept nouveau d’équilibre des forces : pour un couple arrêté, un kuluna relâché. L’économie de la terreur !


Justice Sélective : Voler des Millions, Oui. Voler une Tomate, Non !


Mais ne vous arrêtez pas là. Quand on regarde de plus près notre système judiciaire, c'est une véritable tragédie comique. Les politiciens qui détournent des millions ? Oh, pas de soucis, monsieur, continuez à marcher. Vous êtes riche, donc intouchable. Mais, si vous êtes un jeune malchanceux qui vole une tomate à l’étalage parce que vous avez faim, là, vous avez signé votre arrêt de mort social. Direction la prison, sans escale. Qui a dit que la justice congolaise était aveugle ? Non, elle voit très bien… les poches pleines ou vides, et elle s’adapte en conséquence.


Le Grand Théâtre du Trafic d'Influence


Au Congo, le trafic d’influence est une activité tellement bien rodée qu’on pourrait penser qu’il fait partie des matières enseignées à l’école de police. Un homme riche, puissant, ou tout simplement en colère ? Pas besoin de tribunal, pas besoin de preuves. Un coup de téléphone, et hop ! Vous êtes en état d'arrestation. Votre seul crime ? Avoir contrarié quelqu’un d’important. Et les policiers, ces vaillants gardiens de la loi (ou devrais-je dire du porte-monnaie des puissants), sont ravis de se prêter au jeu. Injustice ? Non, business as usual.


Une Caution pour les Innocents, Pas pour les Kulunas


Leur stratégie est brillante, il faut l’admettre. Pourquoi perdre du temps à arrêter un kuluna qui, de toute façon, n’a personne pour venir payer sa caution ? Ce serait du gâchis d’efforts. Non, il vaut mieux arrêter les jeunes bien élevés, avec des parents prêts à payer pour leur libération. Les innocents font de bien meilleurs clients. Alors, les arrestations s’enchaînent, et les parents, désespérés, finissent par céder. Après tout, c’est ça, la justice à Kinshasa.


De l'Alphabétisation à l'Arrestation


Il faut bien le reconnaître, nos policiers ne sont pas toujours des érudits de la loi. Leur principale source d’information semble être les rumeurs de quartier et les ragots. Résultat ? Une population qui vit dans la peur non seulement des kulunas, mais aussi de ceux qui sont censés les protéger. Il y a des jours où il est difficile de savoir qui, du kuluna ou du policier, est le plus à craindre.


Autorités Complices, Yeux Fermés


Et les autorités, dans tout ça ? Elles ferment les yeux, bien sûr. Parce que ce système leur convient. Pourquoi déranger une machine bien huilée qui fonctionne parfaitement à leur avantage ? Les abus policiers, c’est le pain quotidien des Kinois, mais tant que ça ne perturbe pas les affaires des puissants, tout va bien dans le meilleur des mondes.


En conclusion, à Kinshasa, le plus grand des crimes n’est pas de voler des millions, ni de terroriser les innocents avec des machettes, mais d'oser porter des dreadlocks, de se faire une teinture ou d’arborer un tatouage. Messieurs les policiers, bravo pour votre sens aigu des priorités !


Darwin Mumete

Les Influenceuses Kinoises : Vendeuses d'Illusions auprès des Jeunes





Dans l’univers numérique actuel, les influenceuses kinoises se sont imposées comme des figures emblématiques, façonnant les aspirations de milliers de jeunes. Cependant, derrière les sourires éclatants et les contenus parfaitement orchestrés, une question cruciale émerge : ces influenceuses sont-elles de véritables modèles ou de simples vendeuses d’illusions ?


Un Phénomène en Essor


Les réseaux sociaux, en particulier Instagram et TikTok, sont devenus des plateformes incontournables pour les influenceuses. À travers des vidéos dynamiques et des posts soigneusement filtrés, elles promeuvent un style de vie séduisant : voyages exotiques, mode dernier cri et une apparente perfection quotidienne. Pour de nombreux jeunes, ces contenus sont une source d'inspiration, mais aussi de comparaison, exacerbant les attentes irréalistes.


La Manipulation des Aspirations


Les influenceuses ne se contentent pas de partager des moments de leur vie ; elles vendent des rêves. En collaborant avec des marques, elles promeuvent des produits souvent inutiles, renforçant une culture de consommation insatiable. Des études montrent que les jeunes, influencés par ces figures, sont plus enclins à dépenser pour reproduire ces modes de vie idéalisés, souvent loin de leur réalité financière.


Les Risques Psychologiques


Cette dynamique a des conséquences inquiétantes. De nombreux jeunes se retrouvent piégés dans un cycle d'insatisfaction, nourri par des images de vie apparemment parfaite. Les troubles de l'estime de soi, l'anxiété et la dépression sont en forte hausse chez les adolescents, souvent liés à la comparaison sociale accentuée par les réseaux. Les influenceuses, en vendant une vision déformée du bonheur, contribuent à cette crise identitaire.


Une Réaction Émergent


Face à ce phénomène, une voix s'élève : celle de la critique. De plus en plus de jeunes remettent en question l'authenticité des contenus diffusés. Des mouvements émergent, appelant à une consommation consciente et à une utilisation plus responsable des réseaux sociaux. Ces nouvelles voix prônent l’importance de la transparence et de l’authenticité, cherchant à créer un espace où les jeunes peuvent se sentir valorisés pour qui ils sont réellement, plutôt que pour l'image qu'ils projettent.


Les influenceuses kinoises, tout en occupant une place prépondérante dans le paysage numérique, doivent prendre conscience de leur impact sur les jeunes. Si elles aspirent à être des modèles, elles doivent aussi assumer une responsabilité éthique dans leur communication. Le défi pour l’avenir sera de transformer ces illusions en inspirations positives, permettant ainsi aux jeunes de s’épanouir dans un monde qui valorise la diversité et l’authenticité.


Darwin Mumete

mercredi 11 septembre 2024

Guerre Médiatique en RDC : Israël Mutombo, Pasteur Walesa et la Tiktokeuse Maria Ntumba au Cœur d'un Scandale

  



 La scène médiatique congolaise est en ébullition, et les protagonistes de ce drame époustouflant sont trois figures emblématiques : le journaliste Israël Mutombo, le pasteur Walesa, et la tiktokeuse kinoise Maria Ntumba. Cette guerre médiatique, alimentée par des accusations, des démentis et des révélations surprenantes, se déroule comme une épopée moderne, captivant l'attention du public et suscitant des débats enflammés.


Le Témoignage Étonnant du Féticheur


Au centre de cette tourmente se trouve un témoignage bouleversant d'un féticheur, qui affirme avoir reçu une révélation divine. Selon ses déclarations, il aurait été touché par Dieu et se serait reconverti. Mais la révélation ne s'arrête pas là. Le féticheur accuse Maria Ntumba d'avoir tenté de le contacter pour obtenir son aide afin de monter en puissance sur les réseaux sociaux. Une accusation explosive qui a mis le feu aux poudres.


La Réaction de Maria Ntumba


La réponse de Maria Ntumba à ces accusations est immédiate et virulente. Lors d’un live sur TikTok, elle rejette catégoriquement les allégations du féticheur. Selon elle, ces accusations ne sont rien d’autre qu’une manœuvre orchestrée par le pasteur Walesa pour ternir sa réputation. Ntumba explique qu’elle est en conflit avec Walesa, notamment en raison d’un désaccord sur un faux témoignage concernant sa guérison après une intervention chirurgicale. Elle dénonce également la campagne orchestrée par le pasteur et le féticheur pour la discréditer, ce qui aggrave encore plus la tension entre les parties.


Israël Mutombo et les Tiktokeuses : Une Déclaration Controversée


Pour ajouter de l’huile sur le feu, Israël Mutombo entre dans la mêlée avec une déclaration incendiaire. Dans ses émissions, il accuse les tiktokeuses et autres influenceuses kinoises de véhiculer une image trompeuse de richesse et de succès, alors qu’en réalité, elles vivent dans la précarité. Mutombo affirme que cette fausse représentation engendre une désillusion parmi les jeunes et contribue à un climat de désespoir et de frustration. Sa prise de position exacerbe les tensions et mène à une série d'attaques médiatiques contre Maria Ntumba.


La Réaction des Médias et la Réponse de la CSAC


La guerre médiatique qui s’ensuit est d'une intensité rare. Les émissions de télévision se multiplient pour dénoncer Maria Ntumba, tandis que la tiktokeuse riposte avec des lives et des interventions publiques pour défendre son honneur. La situation devient si explosive que la Commission Supérieure de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), l'organe de régulation des médias en RDC, se voit contrainte d'intervenir.


La CSAC convoque Maria Ntumba pour une audition, dans le but d’éclaircir les faits et de réguler cette bataille médiatique. La décision de l’organe de régulation est attendue avec impatience, alors que la population suit ce feuilleton médiatique avec un intérêt croissant.


Conclusion : Une Scène Médiatique Bouillonnante


Le conflit entre Israël Mutombo, le pasteur Walesa, et Maria Ntumba illustre la complexité et les enjeux de la scène médiatique contemporaine en RDC. Il met en lumière les conséquences souvent dramatiques des accusations publiques et des campagnes de diffamation. Tandis que les acteurs de ce drame continuent de s’affronter, la société congolaise est invitée à réfléchir sur les dynamiques de pouvoir, la responsabilité des médias et les limites de la liberté d’expression.


Ce feuilleton médiatique, qui se déroule comme une version moderne d’une tragédie antique, rappelle la fragilité des réputations et la puissance des récits médiatiques dans la société contemporaine. Alors que les tensions demeurent, la résolution de cette guerre médiatique pourrait bien offrir des leçons précieuses pour l’avenir de la communication et du journalisme en RDC.

Darwin Mumete

jeudi 15 août 2024

Kylian Mbappé Brille pour son Premier Match avec le Real Madrid en Super Coupe d’Europe


 


Varsovie, 14 août 2024 à 19 heures , le  premier match de Kylian Mbappé sous le maillot du Real Madrid a été une réussite éclatante. En effet, l’attaquant français a marqué le deuxième but lors de la finale de la Super Coupe d’Europe contre l'Atalanta, disputée au Stade National de Varsovie.


Pour sa première apparition en compétition officielle avec les Merengue, Mbappé a démontré pourquoi il est considéré comme l'un des meilleurs joueurs du monde. Dès le coup d'envoi, il a affiché une grande aisance sur le terrain, utilisant sa vitesse et sa technique pour créer des occasions. Sa présence a été un véritable atout pour l'équipe dirigée par Carlo Ancelotti.


Le match, qui s’est terminé sur un score de 2-0 en faveur du Real Madrid, a vu Mbappé inscrire son premier but à la 67e minute. Après une superbe passe décisive de Luka Modrić, Mbappé a contrôlé le ballon avec une maîtrise parfaite avant de le glisser dans le coin inférieur du but, laissant le gardien de l'Atalanta sans réaction. Ce but a non seulement scellé la victoire mais a également confirmé la qualité et l'impact immédiat de Mbappé dans le jeu du Real Madrid.


Le joueur français a été accueilli chaleureusement par les supporters du Real, qui ont vu en lui une promesse d’avenir pour le club. Sa performance a également été saluée par la presse et les analystes, qui ont noté sa capacité à s'intégrer rapidement dans un système de jeu exigeant et compétitif.


Ce match marque le début d'une nouvelle ère pour Kylian Mbappé et le Real Madrid. Avec une telle performance dès ses débuts, il est évident que le joueur apportera une contribution significative à l’équipe tout au long de la saison. Les attentes sont désormais élevées, et les fans du club espèrent voir Mbappé continuer à briller sur la scène européenne et au-delà.


Le Real Madrid, avec sa nouvelle star, semble prêt à affronter les défis de la saison avec un moral rehaussé et des ambitions renouvelées. Les supporters peuvent être impatients de voir comment Mbappé et ses coéquipiers vont écrire le prochain chapitre de l’histoire du club.


Darwin Mumete

mercredi 14 août 2024

Kinshasa by Night : Un Monde à Part





Kinshasa, la capitale vibrante de la République Démocratique du Congo, se transforme la nuit en un univers aussi fascinant que complexe. Quand le soleil se couche, la ville révèle une autre facette de sa vie nocturne, où beauté, chaos, et mystère se mélangent dans une symphonie tumultueuse.




La Beauté de la Ville Nocturne


À la tombée de la nuit, Kinshasa se pare de ses plus beaux atours. Les boulevards animés et les avenues illuminées par des enseignes lumineuses se reflètent dans les vitrines des magasins encore ouverts. Les quartiers plus huppés, avec leurs lumières éclatantes, contrastent avec les zones moins éclairées, où les lucioles semblent être les seules sources de lumière. Les spectacles de lumière et de couleur offrent une beauté contrastée, où les quartiers riches brillent tandis que les autres plongent dans l’obscurité.





Le Travail de Nuit : Un Monde de Contrastes


La nuit, la ville est en effervescence. Les boîtes de nuit, véritables sanctuaires de la vie nocturne, accueillent des jeunes en quête de divertissement. Les femmes qui y travaillent, souvent en quête de meilleures conditions de vie, naviguent entre glamour et précarité. Parallèlement, les gardiens surveillent les entreprises avec vigilance, leur présence étant cruciale pour la sécurité dans une ville où les tensions sont palpables.


Cependant, tous les aspects de la vie nocturne ne sont pas aussi scintillants. La prostitution est omniprésente, avec des jeunes femmes tentant de gagner leur vie dans des conditions souvent difficiles et dangereuses. Les Kuluna, bandes de jeunes délinquants, exercent leur pouvoir dans les rues, contribuant à un climat d'insécurité palpable.


Les Églises et les Nuisances Sonores


Les églises, omniprésentes à Kinshasa, organisent des veillées de prières nocturnes, apportant une lueur d'espoir et de spiritualité à ceux qui cherchent la rédemption. Cependant, ces rassemblements peuvent devenir une source de nuisances sonores dans des quartiers résidentiels. Les voisins, perturbés par ces bruits incessants, se retrouvent souvent en conflit avec les églises. Accusés de sorcellerie par certains, ces voisins se retrouvent dans une spirale de tensions, où la quête de paix spirituelle entre en conflit avec le besoin de tranquillité.


Les Problèmes de Sécurité et les Défis Quotidiens


La sécurité est une préoccupation constante. Les taximen à moto, appelés "Wewa", sont fréquemment victimes de vols, leurs motos étant des cibles privilégiées pour les voleurs. Les kidnappings sont également une réalité inquiétante, avec des criminels opérant dans l'ombre. La police, censée protéger les citoyens, est souvent perçue comme une source de terreur. Les extorsions et les abus de pouvoir par certains agents de police exacerbent les craintes de la population, laissant les habitants plus effrayés par les autorités que par les criminels.


Les Activités Nocturnes et la Vie Quotidienne


La vie nocturne de Kinshasa ne s'arrête pas à la violence et aux conflits. Les vendeurs de café en chariot, présents jusqu’à l’aube, offrent un réconfort aux travailleurs de nuit et aux fêtards. Les mariages du samedi soir ajoutent une touche de célébration au tableau, avec des fêtes animées qui illuminent les quartiers.


Dans l'ensemble, Kinshasa la nuit est un monde à part, où les contrastes se rencontrent et où chaque quartier raconte une histoire différente. La ville oscille entre beauté et chaos, repos et agitation, lumière et obscurité. Tandis que certains dorment paisiblement, d'autres se réveillent pour embrasser une vie nocturne vibrante, mais souvent marquée par des défis et des luttes.


Kinshasa by night, c’est une aventure où les ombres et les lumières se mélangent, offrant un aperçu fascinant d'une ville en perpétuelle transformation.


Darwin Mumete

dimanche 11 août 2024

La Musique Féminine en RDC : Entre Glamour et Talents Cachés


 


La scène musicale féminine en République Démocratique du Congo est marquée par une dichotomie saisissante. D’un côté, certaines artistes s’imposent par une exposition physique audacieuse qui semble captiver le public. De l'autre, de nombreuses talents, préférant mettre en avant leur musique plutôt que leur apparence, restent dans l'ombre malgré leurs compétences remarquables.


Une Prédominance de l’Image


La tendance actuelle dans la musique féminine congolaise privilégie souvent l’apparence physique sur le talent musical. Les artistes comme Rebo Tchulo, Vany Morgan, Lucrèce Borgia , Anita Mwarabu, Rine-K , se distinguent non seulement par leur musique, mais aussi par leur style provocateur et leur apparence sexy. Cette approche semble payer, avec une visibilité accrue et une large base de fans. Leur succès est amplifié par leurs choix stylistiques audacieux qui attirent l'attention des médias et des spectateurs.





La Réalité des Talents Cachés


Cependant, il existe de nombreuses artistes féminines en RDC qui se concentrent sur leur art plutôt que sur leur image. Des artistes comme Céline Banza, Clarisse Motho, Rena, Kento Bakaji pour ne nommer que quelques-unes, possèdent un talent musical indéniable mais peinent à obtenir la reconnaissance qu'elles méritent. Elles préfèrent promouvoir leur musique et leur voix, plutôt que de jouer la carte du glamour et de la provocation.






Le Public et la Préférence pour le Glamour


Le contraste entre l’exhibition physique et la présentation musicale est frappant. Le public semble être attiré par les artistes dont les apparitions sont plus sensuelles et moins par celles qui offrent une performance musicale pure. Cette tendance peut être attribuée à une culture médiatique qui valorise les images frappantes et les scandales plutôt que les réalisations artistiques profondes.


Les Défis du Développement Musical


Pour les artistes qui choisissent de mettre l’accent sur leur musique, le chemin peut être semé d'embûches. Le manque de visibilité, le soutien limité des médias et une industrie souvent dominée par les préférences visuelles rendent difficile leur développement. Cependant, certaines continuent de se battre pour faire entendre leur voix et espèrent que le public finira par apprécier la profondeur musicale plutôt que les seuls attraits visuels.


Un Avenir Équilibré ?


Le paysage musical féminin en RDC est complexe et en évolution. Alors que la visibilité basée sur l’apparence est dominante, il existe un potentiel important pour un changement de paradigme. Les artistes qui privilégient leur musique pourraient trouver un public plus réceptif à long terme, à mesure que la scène musicale évolue et que la reconnaissance du talent véritable devient plus valorisée.


L’avenir de la musique féminine en RDC pourrait ainsi être un mélange harmonieux de beauté, de style et de talent authentique, permettant à toutes les artistes de briller selon leurs propres termes et d'obtenir la reconnaissance qu'elles méritent.


Darwin Mumete

Cette image ne se trouve pas à Lubumbashi

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