jeudi 19 septembre 2024

L'opérette revisitée : un spectacle captivant à ne pas manquer ce soir à Vienne


 

''Das Phantom der opera''

Ce soir, à 19h30, la scène de la Helmut List Halle à Graz vibrera au rythme d'une performance unique et audacieuse du collectif transnational La Fleur, avec une adaptation inédite de l'opérette viennoise. Ce spectacle, commandé spécialement pour le festival steirischer herbst ‘24, revisite l'opérette, un genre autrefois emblématique de la culture austro-hongroise, sous une perspective contemporaine et postcoloniale.


L'opérette, souvent perçue comme un vestige du passé, incarne une époque charnière du début du XXe siècle, lorsque les grandes puissances européennes commençaient à s'effriter. En Autriche, elle s’est imposée comme une alternative populaire à l'opéra, mais aussi comme le symbole d'une culture perdue, celle de l'Empire austro-hongrois. Pourtant, ce genre musical n'a jamais perdu son attrait nostalgique, et La Fleur propose aujourd'hui de redonner à l'opérette un souffle nouveau, à travers l'œuvre du grand compositeur hongrois Emmerich Kálmán.



Une relecture postcoloniale d'une œuvre emblématique


Emmerich Kálmán, un Juif hongrois, fut l'un des compositeurs les plus acclamés de Vienne avant d'être contraint de fuir l'Autriche face à la montée du nazisme. Son œuvre, empreinte de richesses musicales et de diversité culturelle, constitue la base de ce spectacle, où la musique, le chant et la danse se conjuguent pour questionner les conventions du genre. Accompagnés d'un quintette à cordes, les interprètes de La Fleur interrogent la relation complexe entre l'Europe et ses anciens empires coloniaux, tout en explorant les thèmes de l'appropriation culturelle et du racisme.



Sous la direction artistique de Monika Gintersdorfer et Franck Edmond Yao, alias Gadoukou la Star, le collectif La Fleur livre une performance à la fois drôle, virtuose et engagée. Au-delà de la façade glamour de l'opérette, ils mettent en lumière les stéréotypes et les conventions qui traversent ce genre apparemment léger, mais influencé par des périodes sombres de l'Histoire.


Une création transnationale et multidisciplinaire


Fondé en 2016, le collectif La Fleur regroupe des artistes venus de France, du Mexique et de la Côte d’Ivoire, qui sont souvent des stars reconnues dans leurs pays d'origine. Leur travail, centré sur l’adaptation d’œuvres classiques avec un regard postcolonial, a été salué lors de nombreux festivals prestigieux, tels que Kampnagel à Hambourg ou le Zürcher Theater Spektakel.


Ne manquez pas cette occasion unique de découvrir une opérette réinventée sous un prisme actuel et percutant. Ce spectacle sera présenté en français, allemand et anglais, rendant hommage à la diversité culturelle qui caractérise l'œuvre de La Fleur.


Informations pratiques :


- Date et heure : Ce soir, 19 septembre, à 19h30

- Lieu : Helmut List Halle, Waagner-Biro-Straße 98a, 8020 Graz

- Tarif : 18/14 euros

- Durée : Environ 90 minutes

- Accessibilité: ♿


Soyez également au rendez-vous le 21 septembre pour une autre représentation suivie d'une séance « Eat and Greet » avec les artistes. L'opérette n’a jamais été aussi vivante et actuelle qu’avec La Fleur !


Darwin Mumete

mercredi 18 septembre 2024

Qui craindre à Kinshasa ,la police ou les kuluna?

 Kinshasa : Où Dreadlocks, Teinture et Tatouages Font de Vous un Criminel en Puissance !


Ah, Kinshasa, cette ville pleine de vie, où l’ambiance est rythmée par des arrestations aussi absurdes qu’inutiles. Ici, la loi ne se lit pas dans les livres, mais dans la tête des policiers, à qui on semble avoir confié une mission spéciale : traquer les jeunes avec des dreadlocks, des teintures et des tatouages, sans oublier les cheveux un peu trop longs. Une armée capillaire, apparemment, qui menace la paix publique. Mais dites-moi, quelle loi permet ces arrestations ridicules ? Mystère et boule de gomme. Si vous cherchez, vous ne trouverez aucune législation mentionnant "article 101 : tout porteur de dreadlocks est passible d’une arrestation immédiate". Non, tout ça, c'est dans l'imagination fertile de nos forces de l’ordre.


Des Couples dans le Noir ? Stop ! Des Kulunas ? Passez Votre Chemin...


Le spectacle est encore plus savoureux lorsque la nuit tombe. Les coins sombres des rues de Kinshasa deviennent le théâtre de véritables scènes de théâtre de rue, où les policiers jouent leur rôle préféré : celui du justicier des amants dans l'obscurité. Parce qu'après tout, deux adultes dans un coin mal éclairé, c’est forcément suspect, n’est-ce pas ? Et pendant que nos chers agents traquent ces couples, les vrais kulunas – ces criminels de rue bien connus – se promènent tranquillement, volant et agressant sans être inquiétés. C’est sûrement un concept nouveau d’équilibre des forces : pour un couple arrêté, un kuluna relâché. L’économie de la terreur !


Justice Sélective : Voler des Millions, Oui. Voler une Tomate, Non !


Mais ne vous arrêtez pas là. Quand on regarde de plus près notre système judiciaire, c'est une véritable tragédie comique. Les politiciens qui détournent des millions ? Oh, pas de soucis, monsieur, continuez à marcher. Vous êtes riche, donc intouchable. Mais, si vous êtes un jeune malchanceux qui vole une tomate à l’étalage parce que vous avez faim, là, vous avez signé votre arrêt de mort social. Direction la prison, sans escale. Qui a dit que la justice congolaise était aveugle ? Non, elle voit très bien… les poches pleines ou vides, et elle s’adapte en conséquence.


Le Grand Théâtre du Trafic d'Influence


Au Congo, le trafic d’influence est une activité tellement bien rodée qu’on pourrait penser qu’il fait partie des matières enseignées à l’école de police. Un homme riche, puissant, ou tout simplement en colère ? Pas besoin de tribunal, pas besoin de preuves. Un coup de téléphone, et hop ! Vous êtes en état d'arrestation. Votre seul crime ? Avoir contrarié quelqu’un d’important. Et les policiers, ces vaillants gardiens de la loi (ou devrais-je dire du porte-monnaie des puissants), sont ravis de se prêter au jeu. Injustice ? Non, business as usual.


Une Caution pour les Innocents, Pas pour les Kulunas


Leur stratégie est brillante, il faut l’admettre. Pourquoi perdre du temps à arrêter un kuluna qui, de toute façon, n’a personne pour venir payer sa caution ? Ce serait du gâchis d’efforts. Non, il vaut mieux arrêter les jeunes bien élevés, avec des parents prêts à payer pour leur libération. Les innocents font de bien meilleurs clients. Alors, les arrestations s’enchaînent, et les parents, désespérés, finissent par céder. Après tout, c’est ça, la justice à Kinshasa.


De l'Alphabétisation à l'Arrestation


Il faut bien le reconnaître, nos policiers ne sont pas toujours des érudits de la loi. Leur principale source d’information semble être les rumeurs de quartier et les ragots. Résultat ? Une population qui vit dans la peur non seulement des kulunas, mais aussi de ceux qui sont censés les protéger. Il y a des jours où il est difficile de savoir qui, du kuluna ou du policier, est le plus à craindre.


Autorités Complices, Yeux Fermés


Et les autorités, dans tout ça ? Elles ferment les yeux, bien sûr. Parce que ce système leur convient. Pourquoi déranger une machine bien huilée qui fonctionne parfaitement à leur avantage ? Les abus policiers, c’est le pain quotidien des Kinois, mais tant que ça ne perturbe pas les affaires des puissants, tout va bien dans le meilleur des mondes.


En conclusion, à Kinshasa, le plus grand des crimes n’est pas de voler des millions, ni de terroriser les innocents avec des machettes, mais d'oser porter des dreadlocks, de se faire une teinture ou d’arborer un tatouage. Messieurs les policiers, bravo pour votre sens aigu des priorités !


Darwin Mumete

Les Influenceuses Kinoises : Vendeuses d'Illusions auprès des Jeunes





Dans l’univers numérique actuel, les influenceuses kinoises se sont imposées comme des figures emblématiques, façonnant les aspirations de milliers de jeunes. Cependant, derrière les sourires éclatants et les contenus parfaitement orchestrés, une question cruciale émerge : ces influenceuses sont-elles de véritables modèles ou de simples vendeuses d’illusions ?


Un Phénomène en Essor


Les réseaux sociaux, en particulier Instagram et TikTok, sont devenus des plateformes incontournables pour les influenceuses. À travers des vidéos dynamiques et des posts soigneusement filtrés, elles promeuvent un style de vie séduisant : voyages exotiques, mode dernier cri et une apparente perfection quotidienne. Pour de nombreux jeunes, ces contenus sont une source d'inspiration, mais aussi de comparaison, exacerbant les attentes irréalistes.


La Manipulation des Aspirations


Les influenceuses ne se contentent pas de partager des moments de leur vie ; elles vendent des rêves. En collaborant avec des marques, elles promeuvent des produits souvent inutiles, renforçant une culture de consommation insatiable. Des études montrent que les jeunes, influencés par ces figures, sont plus enclins à dépenser pour reproduire ces modes de vie idéalisés, souvent loin de leur réalité financière.


Les Risques Psychologiques


Cette dynamique a des conséquences inquiétantes. De nombreux jeunes se retrouvent piégés dans un cycle d'insatisfaction, nourri par des images de vie apparemment parfaite. Les troubles de l'estime de soi, l'anxiété et la dépression sont en forte hausse chez les adolescents, souvent liés à la comparaison sociale accentuée par les réseaux. Les influenceuses, en vendant une vision déformée du bonheur, contribuent à cette crise identitaire.


Une Réaction Émergent


Face à ce phénomène, une voix s'élève : celle de la critique. De plus en plus de jeunes remettent en question l'authenticité des contenus diffusés. Des mouvements émergent, appelant à une consommation consciente et à une utilisation plus responsable des réseaux sociaux. Ces nouvelles voix prônent l’importance de la transparence et de l’authenticité, cherchant à créer un espace où les jeunes peuvent se sentir valorisés pour qui ils sont réellement, plutôt que pour l'image qu'ils projettent.


Les influenceuses kinoises, tout en occupant une place prépondérante dans le paysage numérique, doivent prendre conscience de leur impact sur les jeunes. Si elles aspirent à être des modèles, elles doivent aussi assumer une responsabilité éthique dans leur communication. Le défi pour l’avenir sera de transformer ces illusions en inspirations positives, permettant ainsi aux jeunes de s’épanouir dans un monde qui valorise la diversité et l’authenticité.


Darwin Mumete

mercredi 11 septembre 2024

Guerre Médiatique en RDC : Israël Mutombo, Pasteur Walesa et la Tiktokeuse Maria Ntumba au Cœur d'un Scandale

  



 La scène médiatique congolaise est en ébullition, et les protagonistes de ce drame époustouflant sont trois figures emblématiques : le journaliste Israël Mutombo, le pasteur Walesa, et la tiktokeuse kinoise Maria Ntumba. Cette guerre médiatique, alimentée par des accusations, des démentis et des révélations surprenantes, se déroule comme une épopée moderne, captivant l'attention du public et suscitant des débats enflammés.


Le Témoignage Étonnant du Féticheur


Au centre de cette tourmente se trouve un témoignage bouleversant d'un féticheur, qui affirme avoir reçu une révélation divine. Selon ses déclarations, il aurait été touché par Dieu et se serait reconverti. Mais la révélation ne s'arrête pas là. Le féticheur accuse Maria Ntumba d'avoir tenté de le contacter pour obtenir son aide afin de monter en puissance sur les réseaux sociaux. Une accusation explosive qui a mis le feu aux poudres.


La Réaction de Maria Ntumba


La réponse de Maria Ntumba à ces accusations est immédiate et virulente. Lors d’un live sur TikTok, elle rejette catégoriquement les allégations du féticheur. Selon elle, ces accusations ne sont rien d’autre qu’une manœuvre orchestrée par le pasteur Walesa pour ternir sa réputation. Ntumba explique qu’elle est en conflit avec Walesa, notamment en raison d’un désaccord sur un faux témoignage concernant sa guérison après une intervention chirurgicale. Elle dénonce également la campagne orchestrée par le pasteur et le féticheur pour la discréditer, ce qui aggrave encore plus la tension entre les parties.


Israël Mutombo et les Tiktokeuses : Une Déclaration Controversée


Pour ajouter de l’huile sur le feu, Israël Mutombo entre dans la mêlée avec une déclaration incendiaire. Dans ses émissions, il accuse les tiktokeuses et autres influenceuses kinoises de véhiculer une image trompeuse de richesse et de succès, alors qu’en réalité, elles vivent dans la précarité. Mutombo affirme que cette fausse représentation engendre une désillusion parmi les jeunes et contribue à un climat de désespoir et de frustration. Sa prise de position exacerbe les tensions et mène à une série d'attaques médiatiques contre Maria Ntumba.


La Réaction des Médias et la Réponse de la CSAC


La guerre médiatique qui s’ensuit est d'une intensité rare. Les émissions de télévision se multiplient pour dénoncer Maria Ntumba, tandis que la tiktokeuse riposte avec des lives et des interventions publiques pour défendre son honneur. La situation devient si explosive que la Commission Supérieure de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), l'organe de régulation des médias en RDC, se voit contrainte d'intervenir.


La CSAC convoque Maria Ntumba pour une audition, dans le but d’éclaircir les faits et de réguler cette bataille médiatique. La décision de l’organe de régulation est attendue avec impatience, alors que la population suit ce feuilleton médiatique avec un intérêt croissant.


Conclusion : Une Scène Médiatique Bouillonnante


Le conflit entre Israël Mutombo, le pasteur Walesa, et Maria Ntumba illustre la complexité et les enjeux de la scène médiatique contemporaine en RDC. Il met en lumière les conséquences souvent dramatiques des accusations publiques et des campagnes de diffamation. Tandis que les acteurs de ce drame continuent de s’affronter, la société congolaise est invitée à réfléchir sur les dynamiques de pouvoir, la responsabilité des médias et les limites de la liberté d’expression.


Ce feuilleton médiatique, qui se déroule comme une version moderne d’une tragédie antique, rappelle la fragilité des réputations et la puissance des récits médiatiques dans la société contemporaine. Alors que les tensions demeurent, la résolution de cette guerre médiatique pourrait bien offrir des leçons précieuses pour l’avenir de la communication et du journalisme en RDC.

Darwin Mumete

Cette image ne se trouve pas à Lubumbashi

  L’image montrant un bâtiment administratif ne se situe  pas à Lubumbashi. En bref     Depuis le 2 juillet 2025, une image montrant un ...