mercredi 18 septembre 2024

Qui craindre à Kinshasa ,la police ou les kuluna?

 Kinshasa : Où Dreadlocks, Teinture et Tatouages Font de Vous un Criminel en Puissance !


Ah, Kinshasa, cette ville pleine de vie, où l’ambiance est rythmée par des arrestations aussi absurdes qu’inutiles. Ici, la loi ne se lit pas dans les livres, mais dans la tête des policiers, à qui on semble avoir confié une mission spéciale : traquer les jeunes avec des dreadlocks, des teintures et des tatouages, sans oublier les cheveux un peu trop longs. Une armée capillaire, apparemment, qui menace la paix publique. Mais dites-moi, quelle loi permet ces arrestations ridicules ? Mystère et boule de gomme. Si vous cherchez, vous ne trouverez aucune législation mentionnant "article 101 : tout porteur de dreadlocks est passible d’une arrestation immédiate". Non, tout ça, c'est dans l'imagination fertile de nos forces de l’ordre.


Des Couples dans le Noir ? Stop ! Des Kulunas ? Passez Votre Chemin...


Le spectacle est encore plus savoureux lorsque la nuit tombe. Les coins sombres des rues de Kinshasa deviennent le théâtre de véritables scènes de théâtre de rue, où les policiers jouent leur rôle préféré : celui du justicier des amants dans l'obscurité. Parce qu'après tout, deux adultes dans un coin mal éclairé, c’est forcément suspect, n’est-ce pas ? Et pendant que nos chers agents traquent ces couples, les vrais kulunas – ces criminels de rue bien connus – se promènent tranquillement, volant et agressant sans être inquiétés. C’est sûrement un concept nouveau d’équilibre des forces : pour un couple arrêté, un kuluna relâché. L’économie de la terreur !


Justice Sélective : Voler des Millions, Oui. Voler une Tomate, Non !


Mais ne vous arrêtez pas là. Quand on regarde de plus près notre système judiciaire, c'est une véritable tragédie comique. Les politiciens qui détournent des millions ? Oh, pas de soucis, monsieur, continuez à marcher. Vous êtes riche, donc intouchable. Mais, si vous êtes un jeune malchanceux qui vole une tomate à l’étalage parce que vous avez faim, là, vous avez signé votre arrêt de mort social. Direction la prison, sans escale. Qui a dit que la justice congolaise était aveugle ? Non, elle voit très bien… les poches pleines ou vides, et elle s’adapte en conséquence.


Le Grand Théâtre du Trafic d'Influence


Au Congo, le trafic d’influence est une activité tellement bien rodée qu’on pourrait penser qu’il fait partie des matières enseignées à l’école de police. Un homme riche, puissant, ou tout simplement en colère ? Pas besoin de tribunal, pas besoin de preuves. Un coup de téléphone, et hop ! Vous êtes en état d'arrestation. Votre seul crime ? Avoir contrarié quelqu’un d’important. Et les policiers, ces vaillants gardiens de la loi (ou devrais-je dire du porte-monnaie des puissants), sont ravis de se prêter au jeu. Injustice ? Non, business as usual.


Une Caution pour les Innocents, Pas pour les Kulunas


Leur stratégie est brillante, il faut l’admettre. Pourquoi perdre du temps à arrêter un kuluna qui, de toute façon, n’a personne pour venir payer sa caution ? Ce serait du gâchis d’efforts. Non, il vaut mieux arrêter les jeunes bien élevés, avec des parents prêts à payer pour leur libération. Les innocents font de bien meilleurs clients. Alors, les arrestations s’enchaînent, et les parents, désespérés, finissent par céder. Après tout, c’est ça, la justice à Kinshasa.


De l'Alphabétisation à l'Arrestation


Il faut bien le reconnaître, nos policiers ne sont pas toujours des érudits de la loi. Leur principale source d’information semble être les rumeurs de quartier et les ragots. Résultat ? Une population qui vit dans la peur non seulement des kulunas, mais aussi de ceux qui sont censés les protéger. Il y a des jours où il est difficile de savoir qui, du kuluna ou du policier, est le plus à craindre.


Autorités Complices, Yeux Fermés


Et les autorités, dans tout ça ? Elles ferment les yeux, bien sûr. Parce que ce système leur convient. Pourquoi déranger une machine bien huilée qui fonctionne parfaitement à leur avantage ? Les abus policiers, c’est le pain quotidien des Kinois, mais tant que ça ne perturbe pas les affaires des puissants, tout va bien dans le meilleur des mondes.


En conclusion, à Kinshasa, le plus grand des crimes n’est pas de voler des millions, ni de terroriser les innocents avec des machettes, mais d'oser porter des dreadlocks, de se faire une teinture ou d’arborer un tatouage. Messieurs les policiers, bravo pour votre sens aigu des priorités !


Darwin Mumete

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Le corps d'une femme n'est pas un sujet de moquerie : Stop aux discours de haine dans le sport

  La journaliste sportive Olga Masangu a partagé fièrement, le 5 juillet 2025, une série de photos des Léopards dames de la RDC, préparées ...