Le Congo a récemment adopté une stratégie sectorielle de l’éducation 2015-2025 afin
d’améliorer la gestion et l’efficience du système éducatif, et une politique sur le
développement des nouvelles formes pertinentes de partenariats est privilégiée.
En République démocratique du Congo, l'agence congolaise pour l'emploi(ACPE),applique le principe selon lequel il faut utiliser prioritairement la main-d'œuvre locale, à compétences égales par rapport à la main-d'œuvre étrangère.
Néanmoins, dans le Plan national de développement
(2018-2022), le gouvernement préconise la facilitation de l’immigration dans les domaines
prioritaires de la diversification économique.
Au cours de
ces dernières années, l’économie congolaise est tenue par la main-d’œuvre influente de la communauté Indo-pakistanaise, grâce aux accords bilatéraux entre le gouvernement congolais et le gouvernement indien, des hommes d'affaires indiens se sont installés dans presque toutes les villes de la RDC. Ces
immigrés venus d’Inde, apportent un plus dans
l’économie Congolaise, avec leurs investissements dans des secteurs clés de
l’économie Congolaise.
En 2018, J’avais
côtoyé deux migrants Népalais à Kinshasa qui étaient venus pour trouver un emploi
mieux rémunérer que dans leur pays d’origine. Ils étaient arrivés à Kinshasa
par le truchement de la communauté Indienne et Népalaise, ils travaillaient
comme serveur et bar tender dans des lounges, boites de nuit et restaurants
tenus par des Indiens. Ils étaient internés dans des dortoirs se trouvant dans
un immeuble en plein centre-ville à Kinshasa, leurs salaires étaient versés
directement dans leurs comptes à partir de leur pays d’origine, une fois le
contrat pris fin, l’un a décidé de prolonger et rester au Congo, l’autre est
rentrer au Népal.
La plupart
des migrants de l’Asie du sud trouvent facilement du boulot dans le domaine de
l’hôtellerie, de bâtiment et la vente des produits commerciaux en République démocratique
du Congo.
Ces migrants
participent activement à l’économie inclusive de la République démocratique du
Congo, grâce à leurs investissements dans des secteurs clés. La mobilité de la
main-d’œuvre a créé de nouvelles possibilités pour les travailleurs qui font
face au chômage et améliorer la productivité et la prospérité des entreprises
qui ont besoin de main-d’œuvre. Ces Indiens et Népalais contribuent à la croissance
économique de la RDC, en occupant certains emplois, mais aussi la croissance
économique de leurs pays d’origines en transférant des fonds.
En 2021 J’ai
croisé John Moussa un migrant
Sierra-Léonais à l’institut français de Kinshasa en République démocratique du
Congo. Il est arrivé au Congo après un long périple, marié et père des trois
filles, il avait quitté la Sierra-Léone en pleine pandémie d’Ebola en 2018, son
objectif était de migrer vers l’Afrique du sud en quête d’une meilleure vie
enfin d’appeler sa famille à le rejoindre, mais son rêve s’est arrêté en
Zambie, dépouillé de tous il est embarqué dans un camp à Kasumbalesa une ville
dans le sud-est de la RDC à la frontière avec la Zambie, puis transférer dans
le camp des réfugiés de l’ONU à Kinshasa, dans la commune rurale de Maluku.
Chaque jour il devait parcourir prêt de 20km à pieds, pour arriver en
centre-ville trouver un emploi, et cela depuis 2018.
Il avait
alors trouvé un petit emploi dans un chantier de construction d’une entreprise
sud-africaine à Kinshasa, certes un emploi au-dessous de son niveau de
qualification, mais qui subvient à ses besoins cas-même.
John Moussa
s’est intégré facilement dans la société Kinoise, il a appris le lingala au même
titre que le français, il a subi de la discrimination en tant que migrants en
situation irrégulière, mais cela ne l’a pas découragé, il était déterminé,
grâce à la dévotion à son travail il a pu gravir les échelons.
Darwin Mumete